Angélique-Pernotte-Mathieu-Compagnon-west-coast-swing

Lors de l’évènement Back to swing à Evi’Dance, Angélique Pernotte et Mathieu Compagnon se sont prêtés au jeu de l’interview et nous ont livré leurs expériences de danseurs avec humour et décontraction !

Qu’est-qui vous a fait tomber dans le monde de la danse ?

Angélique : C’est ma mère, à l’age de 4 ans elle m’a mise à la danse classique, et après j’ai fait quasiment toutes les danses : rock piétiné avec mon frère, qui lui a totalement abandonné parce que cela lui correspondait pas du tout, je me souviens qu’il voulait toujours danser avec moi, vu qu’il fallait tourner il n’était pas content (rires).
J’ai fais du Moderne Jazz, puis je suis retournée au rock sauté, j’ai fait de la compétition en rock sauté, pendant un an, et ensuite c’est là, où j’ai découvert le west coast swing. Le west coast swing ça fait 9 ans que j’en fait (rires), on a retrouvé des photos avec les anciens, les Cabot, on est allé au premier Sea Sun and Swing, je devais avoir 15 ans…

Mathieu : Tu étais au premier Sea Sun and Swing ?! Mais t’es une relique en fait ! (rires).
Moi, j’ai commencé à l’âge de 6 ans, parce que ma mère a forcé mon frère à faire du rock et l’année suivante elle a dit c’est à ton tour maintenant et au final on y est tous les deux restés !!!
J’ai fait rock piétiné, rock sauté, rock acrobatique en compétition et on avait atteint un niveau qui demandait trop d’exigences et trop de sacrifices…du coup pour les études, j’ai du faire des choix.

Le West Coast Swing, j’ai commencé vers 17 ans, un an avant de rencontrer ce point crucial avec le rock, et ça a été plus un choix par défaut au début, et au final…MERCI…!

Qu’est-ce qui a fait que vous avez particulièrement accroché avec le west coast swing jusqu’à arrêter les autres danses ?

Mathieu :

Le west coast swing, il n’y avait pas de limite physique comme j’avais pu le voir en rock et cela m’a permis de cumuler danse et études.

Angélique :
Le west coast swing j’ai adoré, c’est une danse ou je me suis vraiment révélée, chose que je ne pouvais pas du tout faire en rock sauté, parce que tu as une chorée à suivre, c’est beaucoup plus strict, tu as moins de liberté d’expression, tu ne vas pas faire du styling sur du rock ! Tout doucement je me suis sentie vraiment à l’aise, puis comme on peut danser sur tout type de musique, c’est beaucoup plus accessible pour nous les jeunes, on peut danser sur ce que l’on entend à la radio !
J’étais dans une période où tous les jeunes de mon école commençaient le west coast swing et cela faisait une team vraiment cool, fun. C’est cette danse qui m’a permise de me révéler.
Avant, j’étais hyper timide, hyper réservée, quand mes parents sont venus à la première compétition ils ont halluciné, parce que je n’étais pas du tout comme ça avant ! Comme quoi c’est vraiment le west coast swing qui m’a permis de combattre ma timidité et me révéler !

Justement sur le dépassement de soi et la gestion du stress, est-ce que vous auriez des conseils à donner à nos lecteurs compétiteurs ?

Angélique : Le stress, gros dossier !

Mathieu : Déjà chacun a ses problèmes avec le stress, sa gestion personnelle, on pourrait donner beaucoup de conseils, mais il y a autant de solutions que de personnes, chaque doit trouver sa solution qui lui correspond !
Moi j’en ai bavé, clairement, j’ai vraiment travaillé sur moi, par l’hypnose, et l’entrainement aussi, à force de faire des « spotlights », tu commences à prendre une « petite » habitude. Il est toujours présent mais tu arrives mieux à le gérer…

Angélique
 : Pour le coup moi j’étais hyper timide, passer devant 200-300 personnes, c’était vraiment une dure épreuve, donc au début, on se laisse un peu submerger, tu as les mains qui tremblent, tu as l’impression que tes jambes sont coupées. Quand on t’appelle tu te dis « non, non je ne veux pas y aller ! »
Et puis au fur et à mesure tu arrives à te mettre dans ta bulle, te concentrer sur l’instant T, tu ne penses plus au fait que tu passes devant beaucoup de monde. Au bout d’un moment tu as envie de passer le cap et de t’éclater. C’est plus le fait de s’éclater, qui te fait oublier le stress. Ne pas réaliser que l’on passe devant beaucoup de personnes c’est ça la clé, se mettre dans sa bulle et juste se dire aller, j’y vais !

Mathieu : Angélique, tu étais stressée en rock toi ?

Angélique : Oui, j’étais stressée.

Mathieu : Moi à l’inverse je n’avais aucun stress en rock. Et pourtant, j’en ai fait longtemps. De la même manière en compétition, on passait un par un en rock, mais ça me chauffait grave ! J’arrivais sur la piste, je connaissais mon passage, je savais que ça allait être un combat de une minute trente à tenir, mais un combat contre toi même, alors que le west coast swing, il y a tellement de facteurs différents…

Angélique : Oui le west coast swing, il y a plus d’improvisation.

Mathieu : C’est vrai que c’est ça, tu ne sais pas ce qui va se passer…L’inconnu et l’envie de performer. Quand tu es compétiteur, forcément, tu n’as pas toujours envie d’y aller, on ne va pas se mentir. Il y a tellement de facteurs, il faut accepter le fait que tu peux être le meilleur danseur, mais finir dernier.

Auriez-vous justement un conseil à donner pour les nouveaux compétiteurs pour apprendre à vivre avec les échecs ?

Mathieu : A mon avis il faut les analyser un par un, il faut d’abord se remettre en question, si tu es jugé sur le couple c’est 50/50, si il y a un échec, il faut le chercher des deux côtés.

Angélique : Ne pas être trop dur avec soi même au début, il faut y aller progressivement, on ne peut pas tout avoir du premier coup. Il faut savoir ne pas être impatient, des fois on se dit, j’ai tout donné, je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas fait de finale. Il faut savoir le prendre comme des petites victoires au fur et à mesure, et ne pas chercher tout de suite à performer, parce qu’au final, ça tu l’apprécieras carrément mieux quand tu auras acquis chaque petit palier, plutôt que de franchir directement le premier palier, et après au deuxième évènement, tu auras des meilleurs danseurs, et tu ne vas pas passer. Il faut surtout prendre le temps.

Mathieu : Je pense qu’il vaut mieux chercher la progression que le résultat, ça me l’a fait quand je ratais mes « spotlights » et je faisais des mauvaises places forcément, mais je voyais que petit à petit, ça allait de mieux en mieux, et je me disais, bon et bien il faut attendre.

Plus léger…, quelle est votre musique préférée du moment ou à laquelle vous pensez particulièrement ?

Angélique : Distance de Omarion, parce que c’est une musique qui bouge bien et qui représente bien l’été.

Mathieu : Il y a des musiques ou j’ai d’excellents souvenirs…notre buda (budafest 2017) quand on fait notre strictly, et que l’on est les « petits » du strictly, et au final on fait 5ème, forcément ce sont de bons souvenirs !

 Sinon dans les musiques actuelles je dirais Pregnant de Flake.

Le West Coast Swing, est influencé par différents univers, hip-hop, zouk, swing, si vous deviez définir le votre, quel serait-il ?

Angélique à Mathieu : Toi t’es pas du tout dans le swing !

Mathieu : Moi je suis dans « l’univers du West Coast » ! (rires)

Angélique : J’ai plus des influences classiques, un peu plus modernes, pas d’influences hip-hop.

Qu’est-ce que vous aimez globalement dans la compétition ?

Mathieu : Pour moi c’est un test, j’aime bien voir que ma danse évolue, et pour moi la compétition c’est le meilleur moyen de s’en rendre compte.

Angélique : Pour moi c’est le challenge, c’est surtout voir ce que tu vas réussir à créer, comment tu vas arriver à te dépasser.
En compétition, ma danse je la vis puissance 15, je sais que depuis que je fais des classiques, je « surkiffe » ! C’est notre bébé, on adore performer et jouer.
Après sur tout ce qui va être jack and jill et strictly, on va être sur du « one shot » donc là c’est vraiment l’échange avec le partenaire qui sera tiré au sort et on verra ce que l’on va réussir à créer.

On a parlé de routines, vous en avez chacun fait de votre côté, Angélique en ce moment tu en présentes une avec Miguel Ortega, quel est le prochain event dans lequel vous allez présenter votre routine ?

Angélique : US OPEN 2018 en Novembre !!!! En Rising Star. On fait les petits bébés…(Rires)

Et toi Mathieu tu as des prochains projets, challenges ?

Mathieu : Pas pour le moment, il faut se rendre compte de l’investissement que cela représente une routine, du temps, de l’argent, des efforts, et il faut trouver une partenaire avec qui ça « match ».

Tu parles du temps de préparation, vous avez passé combien de temps Miguel et toi (Angélique) sur la préparation de la routine ?

Angélique : Je pense qu’avec Miguel, on est aux alentours des 20-30h pour la montée et s’entrainer. Ensuite à chaque représentation il faut la re-bosser, la préparer de nouveau.

Mathieu : C’est rien 20-30h ! ….Après ça dépend, tu as des gens très talentueux qui passent moins de temps que les autres !!!… (rires)

C’est vous qui l’avez créée?

Angélique : On a monté le squelette, et ensuite Virginie Grondin, est venue nous aider à rajouter des petits stylings, des accents sur la musique etc…

Mathieu : Rajouter des muscles, des articulations… (rires)

Angélique : (rires) Rajouter des moments forts, pour construire un peu mieux la routine, on a bien travaillé avec elle sur cette routine.

A chaque représentation, vous préparez de nouveau la routine ?

Angélique : On va toujours la retravailler, pour la maîtriser, même en terme de cardio, on a d’ailleurs recommencer à s’entrainer la semaine dernière. On la refaite une première fois et on s’est dit, ce n’est pas possible, la musique est plus rapide ! Donc oui tu perds en cardio, en précision des mouvements, en émotion, tout ça demande à être retravaillé !

 

Quels sont les danseurs qui vous ont influencer, au début de votre carrière, puis par la suite ?

Mathieu : Au début c’était Julien Vallier et Alexandre Biesse, deux danseurs complètement différents, le premier très routine et le second plus social, et les deux avaient un talent monstrueux.

Après, les deux ont malheureusement arrêté à des dates différentes, et c’est Damien Favier qui a pris le relais. Pour moi il fait parti des ces danseurs qui ont commencé au début, qui ont une danse qui a évoluée, mais chez qui on peut reconnaître sa danse « d’avant ». Le West Coast Swing a trop changé par rapport aux shows, aux nouvelles possibilités, ça fait plaisir d’avoir un danseur comme ça !

 
Angélique : Et en Champions ?

Mathieu : Forcément il y a Jordan Frisbee, parce qu’en classic on va se pas mentir, c’est lui qui m’a donné envie de me mettre au west coast swing. En social c’est Kyle Redd. Parce que j’adore son style, son swing, je trouve qu’il arrive -peu importe la musique – à créer quelque chose d’unique. Contrairement à certains danseurs ou dès que tu les sors un peu de leur contexte, tu sens que c’est un peu plus difficile. Kyle, je me demande si il a un défaut…!(rires)

Angélique : Quand j’ai commencé ça a été Jordan Frisbee et Tatiana Mollmann et puis ensuite en terme d’influences, ce serait plus Torri Smith au niveau de son style. En terme de création et actuellement une danseuse dans laquelle je me retrouve beaucoup c’est Alyssa Glanville.

 

Merci à Angélique et Mathieu pour cet échange.
Nous suivrons de près l’US Open de cette année !

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