amandine et damien favier WAS

Lors de leur premier gros évènement le WAS, organisé dans leur région Auvergne, Damien et Amandine nous ont fait le plaisir de nous accorder un peu de temps pour répondre à nos questions. Un couple extrêmement sympathique, gentil, touchant et simple, un vrai moment de bonheur !

amandine et damien favier WAS

Comment êtes-vous tombés dans le monde de la danse avant le west coast swing ?

Amandine : J’ai commencé avec de la danse classique quand j’étais petite, puis j’ai fait du rock avec mon frère jumeau Alexandre, on a fait des compétitions. On a enchainé avec du boogie woogie et on a découvert le wcs. Mon frère avait démarré deux ans avant moi avec une autre cavalière. Puis c’est le moment où je suis sortie avec Damien, où on a eu nos premiers bisous et tout …(rires)

Damien : …chaud ! (rires) Oui c’était sur des compétitions de rock où on était concurrent, et elle me battait toujours ! Donc ça m’énervait ! Par contre on a commencé le west coast ensemble !

Amandine : On a commencé en 2011 tous les deux !

Damien : Moi petit, j’ai commencé par la lutte, et ça ne marchait pas du tout, car j’étais tout petit, tout « riquiqui » ! Ma mère a dit, bon on va te mettre à autre chose, et elle a vu sur le journal, de la danse ! J’ai commencé en rock piétiné, à l’âge de 8 ans j’ai fait mes premières compétitions, puis rock sauté, j’ai fait du boogie et je me suis mis au west coast ! On a décidé de tout arrêter , car on a découvert, enfin moi du moins j’ai découvert une danse où enfin j’ai compris ce que voulait dire le mot « guider quelqu’un ». Car quand tu fais du rock, c’est très chorégraphié …

Quelles ont été les principales raisons qui ont fait que vous avez arrêté les autres danses ?

Damien : C’est une question de temps (4 à 5 entrainements par semaine, 3-4h en rock), j’ai déménagé et on s’est séparé avec ma danseuse. Il n’y avait pas de cours de rock acrobatique à Clermont, et j’ai découvert le west coast swing. J’ai compris ce que veut dire le mot « danse ». C’est tellement riche : musicalement, le partage…sincèrement je me suis dit ça veut dire ça danser !

Amandine : Pour ma part, dans les autres danses j’avais l’impression d’avoir fait le tour. J’avais fait du rock piétiné depuis 8 ans jusqu’à une vingtaine d’années…

Qu’est-ce que le wcs vous a apporté à titre personnel ?

Damien : Moi le wcs m’a appris à avoir confiance en moi ! Contrairement à ce que certaines personnes pensent, je n’ai pas du tout confiance en moi. En compétition je pense que je suis un des danseurs les plus stréssés. Un passage en spotlight ou une routine me font vomir ! Même actuellement ! Il ne faut pas me regarder quand je suis derrière sur des chaises en jnj, j’ai appris à me contrôler mais je suis vraiment pas bien ! J’ai appris à prendre confiance en moi, exposer les choses que je voulais faire…Il y a un parcours un peu particulier, car au début en danse tu te dis je voudrais ressembler à cette personne, à ce danseur…et puis je me suis rendu compte que ce n’est pas ça ! Si tu veux être bon en wcs, fait transparaitre ta nature, ce que tu es toi, et à ce moment là les gens apprécieront en face. C’est cela qui est riche, les gens voient au travers de ta danse qui tu es vraiment ! La danse c’est encore plus un « kiff » maintenant car on a moins de pression, je commence à dompter mon corps, mon espace…et c’est encore plus un réel plaisir ! Le chemin pour arriver à ça, il est long, il est compliqué, et en même temps ça en vaut la peine !

 

Amandine : Oui ce qui est plaisant c’est que tu peux t’exprimer comme tu le ressens, par rapport au rock où tu fais tes figures et les musiques sont toujours pareils ! Surtout en tant que cavalière….Alors qu’en wcs, avec chaque cavalier tu peux faire des choses différentes et c’est génial !

Quels conseils vous donneriez à des débutants pour bien progresser ?

Amandine : Eclatez-vous !!!

Damien : Oui, arrêtez de réfléchir, et prenez confiance et du plaisir, en écoutant la musique ! Parce qu’à cause de nous, à cause des profs, ont leur donne à chaque fois la technique.

Amandine : Il en faut de la technique pour progresser c’est évident, mais le but c’est quand même de s’amuser quand on est en soirée, et pas de se torturer le cerveau en se disant quelle technique j’ai loupé, qu’est-ce que j’ai mal fait etc….pour tes débutants il faut vraiment leur dire de s’éclater et de ne pas se prendre la tête avec la technique ! La technique il y a les cours pour la travailler ! Plus vous allez danser avec des personnes de niveaux différents en soirée et plus vous allez progresser ! C’est pas juste en se disant il faut faire de la technique, et même en niveau plus avancé ! Je sais qu’il y a des gens qui sont venus nous voir et sont étonnés parce qu’en fait on a quasiment jamais fait de cours particulier, on progresse en soirées. C’est en dansant avec les gens, en t’amusant avec les gens que tu vas te dire, ah ça y est ça j’ai compris, j’ai eu le déclic !  Il faut des cours, mais parfois on apprend avec différentes personnes qui ont leur technique et cela n’est pas forcément applicable à toi même ! Ecouter son corps est la chose la plus importante !

Damien : Oui on les freine trop en fait en tant que profs ! Les danseurs n’arrivent pas à s’écouter eux-mêmes ! Pour moi le wcs tu ne peux pas brider les danseurs, ils faut les laisser faire ce qu’ils veulent car c’est là où ils seront les meilleurs ! Allez, vivez votre danse pour vous, comme vous la sentez, et après on apportera peut-être de l’esthétique …

Amandine : Oui sur des fins de stage, on fait parfois des cours où on apprend à faire les « cons » en fait ! Et ça c’est les meilleurs cours, où on voit les gens qui se lâchent ! Ils font des choses qu’ils ne feraient jamais en soirée et on voit qu’ils ont la banane et qu’ils s’éclatent !

amandine et damien favier WAS

Justement quels conseils donneriez-vous en social pour s’éclater ?

Damien : Arrêtez de réfléchir « figures » ! Il faut réfléchir « musique » ! Elle est tellement riche en soi que nous n’avons pas besoin de construire plein de figures ! Il faut savoir faire des figures mais ce n’est pas pas la base de cette danse ! La base de cette danse c’est de partager un moment à deux avec le ou la danseur(seuse) ! C’est comme un livre, quand tu prends la main de ta danseuse en social pour danser, tu prends un livre commun que tu ouvres et tu commences en tant que leader à écrire l’histoire. Et des fois, tu passes le stylo à ta danseuse et la danseuse écrit la suite de l’histoire. L’idéal c’est d’arriver à prendre tous les deux le stylo de la même main et d’écrire la même histoire ! L’idéal c’est une histoire que l’on doit écrire ensemble ! Quand tu as finis la danse et que tu lâches la main de ta danseuse, tu as fini l’histoire, et tu vas en écrire une autre avec un autre partenaire. Cela peut-être une histoire dynamique ou love selon la musique !

Amandine : C’est exactement comme ça que l’on conçoit le west coast !

Damien : On peut avoir des bases techniques, mais pour moi le Saint Graal de cette danse c’est d’avoir un partage sur la musique ! Des fois il ne se passe rien, mais le fait de se déplacer ensemble sur la musique, c’est génial ! Ca veut dire qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de choses !

Amandine : Pour moi c’est aussi le reflet de la société, on est dans une société trop individualiste et on arrive plus à partager avec les gens ! Si dans la danse on arrive à faire partager quelque chose que nous sommes en train de vivre, on passe un très bon moment ! Comme quand on est avec les copains que l’on fait un repas et que l’on passe un bon moment, c’est la même chose pour moi !

Damien : On veut transmettre cela quand on enseigne aussi : l’échange et l’amusement ! Il faut avoir un juste milieu avec la technique et savoir lâcher aussi !

Amandine : On a un boulot pour se prendre la tête et la danse pour se la vider !

Quelle est votre musique préférée du moment ?

Amandine : Happier de Ed Sheeran

Damien : J’aurais dit pareil !

Amandine : En plus petite anecdote : bébé, elle a bougé dessus il y a pas longtemps, alors j’étais trop contente !

Première édition du WAS (West Auvergn’ Swing), c’est le premier event que vous organisez ? Quels challenges vous avez du relever pour cet event ?

Amandine : Oui, c’est le premier gros event, et nous avons relevé le challenge du timing ! On s’est décidé il y a 3 mois : il a fallu trouver une salle, tout faire….!

Potentielle seconde édition ?

Damien : Oui on va y réfléchir dessus, mais carrément ! Les gens sont venus aussi pour nous soutenir, pour dire on est là pour votre première, c’était hyper gratifiant ! On a l’ambiance dont on a envie, les gens qui sont venus reflètent l’image que l’on veut donner de cette danse ! Très conviviale, sympa, personne qui se prend le chou ! On a déjà d’autres petites surprises pour la seconde édition !

Vous avez déjà fait des showcases, est-ce que ce seraient des projets qui pourraient revenir ?

Damien : Carrément ! On a jamais eu envie d’arrêter ! On a un problème de timing par rapport à notre boulot ! Notre travail représentant quand même la première chose avec laquelle on arrive à vivre !

Amandine : On est passé du statut étudiant à professionnel et on a pas le même emploi du temps, les salles qui ne sont pas toujours dispos pour s’entrainer, où on doit s’adapter…c’est dur aussi avec les horaires de Damien !

Damien : On a une chorégraphie avec la musique, les 3/4 sont montés, elle arrivera…

Amandine : L’année dernière je me suis cassée le poignet, cette année il y a le bébé…

Damien : …mais l’envie est toujours là on prend du plaisir à monter nos routines, on l’a toujours à l’esprit mais quand est-ce qu’on la fera, on ne peut pas savoir !

 

La danse n’est pas votre activité principale, vous avez déjà pensé à basculer professionnellement dans la danse ?

Damien : Non pas du tout ! Je pense qu’à partir du moment où tu dois gagner ta vie en faisant ta passion c’est différent ! Tu dois avoir un comportement qui est différent, il y a des éléments politiques sur lesquels il faut que tu fasses attention…et c’est tout l’inverse de ce que nous sommes. Si il y a un problème, si cela ne nous plait pas, on ne le fait pas et point. On est complètement libre, on est pas prisonnier, on vit notre passion à 100% et c’est tellement plus riche ! Si on gagnait plus d’argent avec la danse, on changerait de comportement on serait différent ! On fonctionnerai en business et ce n’est pas nous dans ce milieu !

Amandine : Et on aime tellement nos métiers aussi ! Je ne me verrai pas arrêter mon métier actuel, mais je ne me verrai pas arrêter la danse non plus ! C’est un bon équilibre entre les deux !

La question people : il y a un bébé westie qui va arriver, est-ce que vous nous feriez un peu de teasing sur le prénom ?

Amandine : Le prénom on arrive pas à savoir ! On sait juste que c’est une fille !

Damien : On s’était posé la question d’un prénom : on avait un prénom qui était Emilie, je ne sais pas pourquoi ! Mais je crois que l’on va l’abandonner… pour Tatiana (rires). En tout cas pour les prénoms on est pas dans l’originalité donc on va rester …

Amandine : … sur quelque chose de classique !

Quels sont vos projets avec le bébé, des changements dans la danse ?

Amandine : Alors on est pas trop pour l’amener avec nous, on préfère voir le baby gardé avec d’autres personnes et qu’elle se repose dans un bon lit, tranquillement.

Damien : On va la protéger un moment, par contre rapidement je vais monter un showcase avec elle ! Maman ce sera fini et puis ce sera la petite !

Amandine : Maman ce sera la coach !

Damien : Oui ce serait un petit rêve de faire de la danse avec, après si elle veut faire du rugby, ce sera du rugby ! Après on arrête pas tous les événements, même après la naissance on a des événements de programmés.

Amandine : Cela va nous amener à réduire et à choisir les événements, forcément.

Damien : Oui dans un premier temps, car c’est une nouvelle étape de vie et on va profiter un maximum. Cela va nous demander une réorganisation c’est sur !

 

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