(Photo Originale Claudia Mollard )
Nous avons profité de la journée off du SWOB pour interviewer Stanley Seguy et Maïna Vila Cobarsi :
Comment êtes-vous tombé dans le monde de la danse ?
Stanley : Par hasard, mais je savais que je danserai en fait, j’ai toujours aimé danser dans ma chambre sur des musiques… C’est en suivant des copines qui allaient danser des cours de rock, j’ai commencé le rock et ensuite l’engrenage s’est fait.
Maïna : J’ai toujours aimé danser, je danse toujours, chez moi devant le miroir, puis au final j’ai regardé les écoles de danse par hasard, ce qui proposait, j’ai vu west coast swing, et j’ai cherché sur Youtube…
Stanley : Non, tu as vu Stanley
Maïna : (Rires) non, je t’ai vu après, et c’est marrant c’est dans l’école de danse ou Stanley était professeur.
Quand est-ce que vous avez commencé le wcs ?
Stanley : La danse en 2005, et le wcs en 2009.
Maïna : moi en 2013
Qu’est ce qui vous passionne le plus dans le wcs ?
Maïna : C’est le partage, c’est une danse ou nous les filles on peut s’exprimer réellement, danser sur des musiques que l’on entend partout et que l’on aime.
Stanley : Moi je dirai pour vraiment résumer, trois choses : la sensation, ça m’a fait vraiment un effet Whouhaw, la musique : danser sur ce que je voulais, et la compétition. Pour moi c’est un vrai rapport de danse de pouvoir tomber sur quelqu’un que tu ne connais pas, et faire la meilleure danse possible avec un code commun dans le monde entier. Cela m’a plu parce que j’ai un côté compétiteur et cela m’aide à progresser. La compétition est très importante pour devenir meilleur dans sa danse et savoir si on suit le bon cap.
Maïna : et se challenger… Dans le wcs, on arrête pas d’évoluer et on a jamais fini d’apprendre, et ça, c’est vraiment vraiment chouette.
Qu’est ce que vous aimez le plus dans la compétition ?
Stanley : C’est d’être la meilleure version de soi-même, d’arriver à gérer le stress, de produire la meilleure chose possible pour toi, et de ne pas rejeter la faute sur l’autre ou sur la musique, il faut arriver à être le meilleur avec ce qu’on te donne.
C’est ce qui me boost et me motive à progresser.
Il y a tellement de choses à faire, quand on atteint le niveau All Star, ce n’est que le début au final. C’est là ou il y a tellement de choses à découvrir, à faire, à peaufiner, ce sont les petits détails qui sont les plus durs à aller chercher.
Maïna : J’adore le show parce que ça me challenge, je me dis : » il faut que je fasse quelque chose de bien, que je fasse rire les gens », ça m’amuse j’aime beaucoup ça.
J’essaie toujours de faire des choses que je ne fais pas en danse sociale, surtout en prelims. Parfois je me surprends, je n’était pas consciente que je savais faire ce mouvement, c’est marrant !
Stanley : Moi le stress, ça m’inhibe, je n’arrive pas m’exprimer comme j’aimerais, et ça me titille, j’aimerais bien arriver un jour en mode détente et faire la danse que je veux. C’est mon but.
Un conseil pour gérer ce stress pour les compétiteurs ?
Stanley : L’idée c’est d’arriver avec une confiance, qui des fois est autre que la danse. Moi ce qui me détend c’est de penser à un autre sujet qui n’a rien avoir et où je suis bon. Et finalement je réussi à déconnecter du moment présent qui me stresse pour calmer cette petite voix (je ne vais pas y arriver, je ne vais pas y arriver), en pensant à autre chose dans lequel je suis bon. Par exemple ? : la photo.
Maïna : Pour les novices, c’est toujours stressant, il y a beaucoup de monde, il y a des enjeux, mais il faut aussi se dire : « je m’amuse ». Car si tu le fais par contraintes, tu ne prendras pas de plaisir.
Stanley : Il faut lâcher prise.
Quel a été votre défaut le plus difficile à gommer ?
Stanley : La posture, je viens du judo, j’étais très en avant, penché avec la tête en avant, se tenir droit avoir une attitude de danseur ce n’était pas naturel pour moi.
Maïna : Je pense que c’est ma marche
Quel conseil donnerai-tu aux débutants en west coast swing ? Une chose importante à capter quand tu commences ?
Maïna : Ne pas se décourager, se laisser emporter par la musique et trouver son propre bonheur à travers soi et son partenaire dans la danse, plutôt que de vouloir appliquer à tout prix un pas, une passe.
Stanley : Pour des débutants, je leur conseillerai d’être patients, d’éduquer leur oeil, de regarder un maximum de vidéos qui t’inspirent, d’inviter, de danser, de ne pas avoir peur d’y aller ! L’idée est de trouver cette motivation, pour se dire je veux danser comme ça, et je vais y arriver.
Justement, quelles sont vos idoles, les danseurs qui vous inspirent le plus ?
Stanley : dans le top des champions, moi j’adore Ben Morris pour sa créativité, je regarde vraiment tout le monde, surtout les compétitions, les jack and jill, j’adore Maxence Martin, Olivier Massart, Maxime Zzaoui surtout en ce moment, il est très très swing, et en follower, j’adore Victoria Henk, Alyssa Glanville et Tatiana Mollman pour son côté un peu plus fou et ses prises de risques !
Maïna : Moi j’adore l’élégance de Torri Zzaoui, Virginie Massart, Victoria Henk pour son style et son ascension fulgurante.
Stanley : Si je devais choisir un danseur en tant que modèle, je choisirai Semion Ovsiannikov, une crème de crème, c’est exactement ce que j’aime.
Maïna : Et moi en danseur Kyle Redd,
Stanley : Danser avec lui ?
Maïna : Danser avec lui, (Rires) mais je l’adore tout court.
Quels sont vos prochains challenges ?
Maïna : L’US Open en novembre présenter notre routine
Stanley : Ca c’est un gros challenge.
Depuis combien de temps vous la préparez ?
Maïna : Depuis 3-4 mois, on a démarré en janvier.
Stanley : C’est Olivier et Virginie qui nous l’ont faite, on a choisi un couple qui nous correspond en terme de sensations, de danse et de valeurs. Olivier et Virginie sont parfaits pour ça, le registre colle parfaitement, car c’est swing, et du coup quand on la fait ça nous colle à peau.
Leurs mouvements nous correspondent, du coup ça me parle, c’est facile à comprendre. Je mets 10 ans à le faire, mais je mets pas 10 ans à comprendre (Rires),!
Dans la préparation de la routine quel a été le moment le plus dur ?
Stanley : Le plus dur c’est le début
Maïna : On arrive pas à faire tout, tout de suite, tout bien du coup on s’engueule, et on ne s’écoute plus.
Stanley : On s’en veux à soi mais on le rejète sur l’autre. C’est une période qui est difficile mais qui est courte, le reste c’est vraiment top, et c’est une expérience à faire, il faut vraiment le faire.
Maïna : Oui ça fait vraiment progresser. On travail des éléments que, finalement, on ne travaille pas en danse sociale. Et après c’est que du bonheur.
Quelles sont vos préférences musicales et styles ?
Maïna : J’adore le swing !
Stanley : Ah oui le swing c’est terrible !
Maïna : J’adore ce groove là. Aretha Franklin, Marvin Gay.
Stanley : le swing ça me fait vibrer.
Si vous aviez une musique en particulier ?
Maïna : La musique de notre routine (Rires)
Stanley : I will come running back to you de Sam Cooke.
Maïna : What do you know in Heaven de Nat King Cole.
Qu’est-ce que vous apporte la danse à titre personnel ?
Stanley : Des sous ! (Rires), j’adore enseigner et danser, j’adore animer un cours, et j’adore donner quelque chose de technique aux gens. Dans la danse, partager quelque chose d’unique avec ta danseuse sur une musique. Tu peux faire deux fois la même danse avec la même structure, et tu n’auras pas la même réponse. Tu auras quelque chose d’unique et ça j’adore !
Maïna : La danse ça m’aide à lâcher prise, finalement je suis assez réservée dans la vie je trouve et c’est un moyen pour moi d’exploser, ça me fait du bien de danser. Lorsque j’enseigne, j’adore voir progresser les gens.
Stanley : J’adore trouver les techniques qui vont faire progresser les gens, synthétique et rapide pour qu’ils puissent avoir les bon outils dès le début et prendre le bon chemin.